Comment réaliser en toute sécurité l’installation électrique en autoconsommation solaire ?
Cette page a pour but de donner les grandes lignes des différents éléments de sécurité qui doivent composer votre boîtier électrique dédié au photovoltaïque solaire en autoconsommation. Il est basé sur mon expérience personnelle et l’utilisation de micro-onduleurs de la marque EnPhase Energy.
Comme d’habitude lorsque l’on parle de toucher à une installation électrique, il y a des dangers inhérents qui peuvent se traduire par la mort ou un incendie, voir les deux, donc ne vous lancez pas dans l’aventure si vous n’êtes pas complètement confiant à mettre les doigts dans votre tableau électrique. Il existe de tels boîtiers de sécurité à acheter pour un prix modique déjà câblé dans ce cas.
Pourquoi y a-t-il besoin boîtier de protection sur des micro onduleurs?
Il faut bien comprendre qu’un panneau solaire produit de l’électricité qui est réinjecté dans le réseau. Il est donc important de pouvoir couper cette production dans le cas où votre fournisseur d’électricité le souhaite. Sinon, vous risqueriez d’électrocuter le personnel qui travaillerait sur votre ligne par exemple.
Techniquement, avec les micro onduleur Enphase de série Q7, il ne devrait pas y avoir de problème car ils ont besoin d’électricité pour fonctionner. Si Enedis coupe votre arrivée électrique générale, votre installation solaire chez Enphase sera automatiquement hors fonctionnement.
Il est à noter qu’une nouvelle version de micro-onduleur chez emphase appelée Q8 pourra produire même sans être alimentée. Elle devrait être disponible courant 2022.
Donc, comme on aime bien les normes et les triple sécurités en France, il est obligatoire d’avoir ce petit relais qui ne va commuter que lorsqu’il aura bien discuté avec les panneaux solaires et qu’ils produiront de l’électricité acceptable par votre fournisseur d’électricité.
Voici le modèle pour une ligne de panneaux solaires en monophasé.
Il est aussi nécessaire de protéger des surtensions possibles suite à une mauvaise manipulation ou un court-circuit. Donc vous avez en cascade, comme c’est de toute façon le cas partout dans votre maison, un disjoncteur différentiel qui protège la totalité de l’installation plus un disjoncteur de surtension pour protéger le relais Enphase.
Les liens sont sur les produits que j’ai installés et que vous voyez dans sur cette page.
Il y a ensuite la possibilité d’ajouter un système parafoudre car vos panneaux seront tout de même disséminés sans doute dans votre jardin.
Voici la documentation fournie par le constructeur et qui, franchement, est incompréhensible.
Kit autoconsommation directement sur prise électrique
Il existe dans le commerce des kits autoconsommation solaire prêts à l’emploi qui intègrent la totalité des protections à l’intérieur des micro onduleurs.
Ces kits peuvent se brancher directement sur quasiment n’importe quelle prise électrique directement. Cela est la solution à préconiser si vous n’y connaissez rien en électricité et souhaitez vous lancer dans le solaire.
Bien sûr, ils sont forcément plus cher, ç production équivalente, que de le faire vous-même. Pour 1000 € vous avez 800 watts de produit alors que vous pourriez en avoir 1600W avec une installation en autoconsommation fabriqué par vos soins (En Janvier 2024).
Ils sont petits, simples à monter et brancher, mais ne produisent relativement peu. Avec 800W annoncés, vous aurez peut être 600 W utile qui devront être répartis en arc de cercle pour produire entre 100 et 150 Watts au maximum par panneau.
Les publicités pour ces offres soi-disant révolutionnaires pullulent sur Facebook et autres Google Advertising comme sur mon site. N’hésitez pas à cliquez sur celle que vous voyez juste pour m’offrir quelques dizaines de centime d’euro. Merci pour votre aide.
L’énorme avantage de ces kits est qu’ils vous évitent le Consuel qui est une visite payante de votre installation. Donc au final, la différence de prix n’est pas si énorme.
Topologie de votre installation électrique solaire en autoconsommation
Je remercie En-phase Energy et la multitude de documents qu’ils mettent à disposition pour leurs clients. Voici le PDF que l’on peut trouver directement chez eux. Il y a plusieurs documents disponibles et celui-ci et la version la plus simple, c’est-à-dire avec simplement des panneaux sur une alimentation monophasée pour votre maison et donc pas de stockage sur batterie.
Il intègre la passerelle Envoy-S qui permet de mesurer sa consommation et production grâce à une application déliée. Ce système n’êtes absolument pas nécessaire d’autant plus qu’il est loin d’être gratuit.
J’ai écris une longue explication sur cette page car certains vendeurs vous forcent son achat.
Donc, à regarder ce schéma, vous pouvez déjà le simplifier en enlevant tout ce qui concerne les câbles de mesure en bleu et rouge par exemple.
Ils ne mettent même pas non plus de disjoncteur pour protéger le relais et seule une protection 30 milliampère est installée sur la ligne des panneaux solaires.
Il n’y a pas non plus de protection parafoudre.
C’est à vous de voir, mais j’ai décidé de faire un petit peu mieux que ça quand même.
Que contient mon bloc de sécurité photovoltaïque en auto-consommation ?
Ce schéma trouvé sur ce site de vente de panneaux résume très bien ce que votre boîtier doit contenir pour un coffret avec le les MO En-Phase et respecter la norme UTE C15-712.
Q1 et Q3 sont à acheter ici par exemple, vous pouvez mettre du 16A si vous n’avez pas trop de panneaux et monter jusqu’à 20A mais pas plus car le relais de protection n’a un pouvoir de coupure que de 20A.
Il faut bien choisir des disjoncteurs de courbe C.
Q2 est une protection 2A si vous installez la passerelle de communication EnPhase Energy, mais elle n’est pas nécessaire pour une installation sans batterie.
ID1 est une protection des personnes qui doit respecter Haute immunité (Ai ou Hi en anglais). Il est super fin avec un seul emplacement pris dans le boîtier qui, du coup, est un peu trop large.
⚠️ Le fil de neutre est à droite alors que sur les les disjoncteur, il est à gauche. La valeur conseillée est de 25A bien que dans les calculs, 20+2 = 22 pour moi. Donc je suis resté logique en ne mettant qu’un 16A n’ayant que 3 panneaux de 400W chacun, et pas de passerelle de communication.
Pour rappel, 16 A x 220V = 3500W donc il y a encore de la marge.
Il faut bien choisir un modèle qui ne dépend pas de la tension de sortie pour fonctionner. Il y a un petit dessin dessus à bien vérifier.
PF1 est une protection anti-foudre pour courant alternatif. Comme mes panneaux sont au sol, je l’ai fait par acquis de conscience tout en prenant le model le moins cher possible comme il est destiné à éventuellement partir en fumée. Il s’agit de cartouche qui vont bruler et qui peuvent ensuite se racheter en remplacement.
J’ai choisi ce superbe et bien fini pour un prix intéressant sur ce site avec sa porte à poignée. Il est trop grands pour mes besoins car avec mon disjoncteur une unité je n’aurais eu besoin que de 8 unités.
Une version de ce boitier de sécurité AC aux normes NF est longuement expliquée sur cette page dédié pour ceux qui souhaite le monter eux-même.
Coffret électrique de sécurité à faire soit même ou à commander directement ?
Les fournisseurs de kits solaires en autoconsommation proposent aussi directement des boîtiers de protection qui contiennent déjà tous les éléments pour votre installation.
Les prix sont compétitifs surtout qu’ils arrivent déjà précablés et donc vous allez gagner aussi en sécurité et en temps si vous n’êtes pas bilingue en courant alternatif.
J’ai décidé de réaliser moi-même ce boîtier afin de choisir des produits fabriqués en Europe le plus possible. Je pense qu’une installation solaire ne doit pas faire de compromis sur la qualité quand il s’agit des composants de sécurité. C’est aussi pour cela que j’ai choisi une société américaine pour mes microcontrôleur avec EnPhase Energy.
Si je compare le coût total de mon installation avec ce qui est proposé en ligne, j’ai pu réaliser une économie d’environ 25 % mais il est vrai que j’ai passé pas mal de temps sur ce site de vente de produits électriques pour bénéficier d’important réductions.
Il s’agit de produits renvoyés par les clients ou simplement ayant un emballage défectueux et donc parfaitement fonctionnels et sous garantie.
Je pense aussi que c’est en forgeant que l’on devient forgeron et que chaque petite étape réalisée par soi-même flatte l’égo de façon positive.
Les questions à se poser pour placer votre coffret de sécurité.
Dans un monde merveilleux, on a toujours toute la place qu’il faut pour placer son boîtier de sécurité à l’endroit désiré. Mais la réalité est souvent différente et il est donc important de comprendre comment va être intégrée votre installation photovoltaïque dans votre installation électrique existante.
Dans le cas d’une installation en autoconsommation simple sans batterie; le courant va être injecté en entrée de votre tableau électrique. Il faudra donc se connecter entre le disjoncteur général fourni par Enedis et votre coffret électrique si votre boitier de sécurité est accolé au tableau général.
Si vous devez le déporter, il faut alors ajouter un disjoncteur sur votre tableau pour y brancher votre boîtier de sécurité.
Si vous pensez un jour rajouter des batteries, il faut bien prévoir de l’espace suffisant pour cette extension.
De plus, la passerelle de communication nécessaire dans le cas d’ajout de batterie doit venir mesurer le courant produit ainsi que le courant renvoyé, donc il serait intéressant que tout ce petit monde ne soit pas trop loin l’un de l’autre.
Il en va de même si vous planifiez l’installation d’un routeur d’énergie.
À l’opposé, vos panneaux peuvent très bien être assez loin de ce coffret électrique car il y a relativement peu de pertes sur les câbles lorsqu’on utilise des micro onduleurs.
Le câblage entre les panneaux se fait en 3G 2.5 (souple ou rigide) donc avec un prix d’environ 4 € le mètre sans oublier de rajouter la gaine de protection et les colliers de fixation. Il faut prévoir un retour vers la terre de 6mm².
Tous vos panneaux sont reliés les uns les autres par un unique câble électrique à 3 conducteurs qui rentre et ressort à chaque panneau. Donc vous devez bien faire un parcours pour inclure tous vos panneaux. Avec ce qui est fourni dans le kit de base, il n’y a pas de possibilité de faire un Y pour par exemple partir sur le toit sans avoir besoin de redescendre pour parler dans le jardin.
Je vous invite à lire mon autre page qui explique le principe du Y.
Si c’est votre, cas vous pourrez éventuellement considérer racheter un deuxième relais En-phase pour créer deux lignes de production solaire.
Dans quel ordre câbler votre installation photovoltaïque?
Il est évident que lorsque le reçois, la première chose que l’on veut faire c’est les brancher le plus rapidement possible pour se rendre compte de ce que cela donne.
Il n’y a pas réellement d’ordre à respecter mais il sera toutefois beaucoup plus simple de partir des panneaux pour arriver au bloc électrique et de ne relier ce dernier à votre compteur qu’à la dernière minute quand tout le reste est parfaitement testé et solidement installé.
J’ai décidé dans un premier temps de poser mes panneaux sur ses supports que je décris longuement sur cette page. Je vous invite d’ailleurs à conserver les cartons d’emballage qui vous serviront de gabarit pour préparer le positionnement de vos panneaux.
Chaque panneau possède deux câbles d’environ 80 cm de long dans lequel l’électricité continue va être apportée au microcontrôleur. Il y a un câble positif et un câble négatif mais vous ne pouvez pas vous tromper car le connecteurs à une forme complètement différente pour les places et à l’intérieur du Q7.
⚠️ Attention, ces câbles sont difficilement déconnectables et il faudra forcément cet outil spécial pour ceci.
Il y a ensuite le câble de liaison électrique 220 volts qui est une chaîne qui va d’un micro onduleur à l’autre. Il n’y a pas de sens pour ce connecteur.
Seuls deux conducteurs sont présents car la terre ira directement sur le cadre du panneau (et planté au sol si possible)
Tout est clairement indiqué sur le boîtier directement comme vous le voyez sur la photo suivante.
DC pour courant continu, donc votre panneau solaire.
AC courant alternatif donc votre chaînage entre Micro onduleur
Il y a aussi une LED qui clignote lentement entre ces connecteurs est-ce qu’il fonctionne un petit peu de temps même après avoir coupé le courant.
Elle clignote orange quand tout va bien si vous n’avez pas la centrale de communication Envoy.
Elle sera verte clignotante site elle arrive à communiquer avec la passerelle.
Et elle sera rouge clignotante s’il y a un problème comme la déconnexion d’un panneau par exemple.
Connection électrique entre les panneaux solaires
Donc vous avez connecté votre panneau solaire avec les deux câbles de connexion pour la partie électricité continue. Votre micro onduleur est alimenté mais ne fonctionnera pas tant qu’il ne reçois pas de 240 volts sur l’autre entrée appeler AC.
Cela n’est pas conseillé mais j’ai mesuré directement la sortie et il n’y a aucun courant donc vous pouvez y mettre les doigts si vous avez envie.
Dans le cas d’une installation à micro onduleur, chaque panneau produit un courant alternatif en 240 volts. Il faut donc qu’il se synchronise tous ensemble pour que la fréquence produite soit commune.
Cette opération se fait par un dialogue entre les différents contrôleurs en utilisant le câble 240 volts comme support. On appelle ça du courant porteur car le 240 volts va contenir une information supplémentaire qui leur permet de dialoguer. Vous n’en n’avez que faire car cela est totalement transparent mais il faudra bien les relier correctement pour que ce dialogue fonctionne.
Ce dialogue prends quelques temps et il est donc normal de ne voir sa production d’électricité qu’après 5 voir 10 minutes de fonctionnement après branchement, en fonction du nombre de panneaux.
Là où j’ai un regret sur les kits en autoconsommation et les composantes fourni; c’est bien ce connecteur de liaison chaîne.
Il est en effet très bien conçu si vous avez toute une rangée de panneaux mise sur votre toit, mais plutôt inadapté pour une installation en autoconsommation avec une distance et une inclinaison différente entre chaque panneau.
Il va forcément falloir le couper et le raccorder avec des rallonges électriques. On pourrait donc se demander pourquoi ne pas avoir fourni simplement les connecteurs seuls. Pour confirmer, j’ai acheté la version indépendante et j’ai compris le problème.
Connecteur Enphase male pour micro onduleur
Le connecteur est parfait pour câbler votre dernier panneau de la chaine car il accepte facilement un câble, mais pas un deuxième pour en ressortir.
Il serre sur un câble rond et ne va pas être étanche si vous en placer 2, surtout en 2.5 carré.
Le deuxième potentiel défaut, c’est que les connections se font sur bornes à souder et cela nécessite d’avoir un fer bien puissant et de savoir ce que l’on fait.
Donc cela remplace avantageusement le bouchon car il est au même prix pour avoir une installation propre. Ce n’est pas la panacée car il faudra y rebrancher un connecteur femelle pour repartir sur une liaison plus longue en cas de modification de votre installation.
Allez, on va dire que c’était pour le test et que je vous ai évité de faire cet achat.
Bouchon terminateur de ligne enphase
Voici le bouchon fourni avec le kit d’autoconsommation pour finir votre ligne d’alimentation. C’est un objet extrêmement cher à usage unique qui à pour seul but de terminer votre ligne de façon sécurisé.
Il faut enlever un peu de gaine électrique et ne pas dénuder les câble den cuivre.
Vous l’insérez à l’intérieur et le vissez.
Ce vissage va le pincer à l’intérieur de façon hermétique et donc étanche.
Le démontage est interdit car c’est à usage unique.
Donc, il faudra couper plus court et rebrancher une prise si vous souhaitez modifier votre installation plus tard.
La solution du pauvre est bien sur de simplement mettre une boite étanche à 20% du prix comme celle que j’ai achetées ici.
Prise ou boitier de jonction pour tout relier ensemble?
De toute façon, à un moment, il va falloir relier ce mini raccord fourni avec votre kit à votre bloc de sécurité et donc l’utilisation de prises ou de boites de jonction se pose.
Je souhaitais une installation variable pour pouvoir m’adapter aux différentes saisons et positions du soleil je suis forcément parti sur des prises électriques. De plus je disposais déjà de pas mal de rallonges en 3G2.5mm de section que j’ai pu réutiliser.
Il est évident qu’il vous faudra partir sur quelque chose un minimum étanche et de bien faire attention à ne pas les laisser traîner par terre à l’endroit où il pourrait être dans une flaque.
Je suis parti sur un lot de prises en caoutchouc qui offre un bon rapport qualité-prix selon moi. Il faut bien veiller à respecter la phase et le nôtre lors de votre montage.
Neutre = Bleu
Autre couleur sauf Vert/Jaune ou Bleu = Phase
Jaune/Vert = terre
Ensuite, bien sûr, il va falloir installer des prises murales pour les brancher. J’ai découvert ce modèle étanche qui permet presque un blocage du capot. Ainsi cela permet une protection pour éviter que quelqu’un débranche les panneaux par erreur ou essaie d’y connecter un autre appareil.
Voici l’endroit où j’ai achetés ces prisees muralees IP 66 avec couvercle bloquant. Elles n’acceptent que des fiches males coudée, bien entendu. J’ai aussi préféré prendre un model étanche comme celui-ci, même si la protection du capot devrait déjà être suffisante.
Le prix de cette prise murale est assez exceptionnellement bas car elle affiche déjà une étanchéité IP66 où la concurrence s’arrête à IP44. Mais surtout cette étanchéité est validée même lorsque la prise est branchée.
Mise à jour en Janvier 2024:
Voici mon comparatif de la meilleure prise pour y brancher un kit Plug And Play (Pnp) à l’extérieur de façon étanche.
Le coffret en plastique offre différentes option de vissage pour y faire sortir les câbles électriques, j’en ai profité pour y visser ces presse-étoupes qui rendent le système vraiment résistant à l’eau. C’est parfaitement compatible et donc sans glissement possible.
Ces presse-étoupe ont aussi été utilisées sur le montage du panneau de sécurité pour éviter les fourmis et autres araignées.
Les câbles sont fermement maintenus et ne peuvent donc pas être arrachés par mégarde.
Et vue du dessous, cela nous donne ceci.
Liaison chaine ou étoile? Le secret dont personne ne parle!
Après m’être posé beaucoup de questions et observé les différentes installations possibles tout en démontant les connecteurs que j’avais devant moi, j’ai quand même une certaine interrogation sur la meilleure topologie.
Il est vrai que le solaire a été conçu au départ pour remplir la totalité d’un toit de panneaux en essayant de perdre le moins d’espace possible.
Du coup, le câblage se devait d’être assez intelligent et c’est pour cela que les connecteurs fournis sont assez courts pour passer d’un panneau à l’autre. C’est la solution idéale pour créer une chaîne qui va du premier panneau au dernier panneau, il y a donc qu’une liaison pour un pan de toit. C’est ce que le retrouve la plupart du temps.
Maintenant, dans le cas d’une installation en autoconsommation, il y a une autre problématique qui est plutôt d’avoir des panneaux orientés différemment pour suivre la course du soleil le plus longtemps possible. Cette disposition va vous forcer à placer des panneaux bien espacés les uns des autres. Il se pose rapidement le problème d’avoir un câble qui doit faire le tour de votre jardin.
Alors, j’ai commencé à chercher pour comprendre s’il y avait une alternative à ce branchement.
Et là, surprise, sur le site d’Enphase, il y a une vidéo qui recommande même une boîte central pour diviser les branches et limiter les pertes dans les longueur de câbles.
Ce type de montage s’appelle en anglais “Center Feed” qui pourrait se traduire par “alimentation centrale” ou ce qu’on appelle en français un “réseau étoile”.
Il y a même un appareil que vous pouvez acheter qui s’appelle le Q Aggregator qui est un boîtier de jonction équipée de fusibles et des connecteurs EnPhase directement. Il accepte jusqu’à trois branches.
Donc, ni une ni deux, j’ai modifié mon installation avec un boîtier central qui envoie sur un panneau à l’est et avec presque la même longueur de câble sur le panneau à l’ouest.
Cela réduit déjà la longueur de câble de près de 15 mètres en évitant l’aller-retour pour chaque panneau. Cette économie financière se traduit aussi par une limitation des pertes électriques dans un long câble.
Sur cet autre document, toujours chez Enphase aux États-Unis, on peut aussi se rendre compte que le nombre de panneaux par branche n’est pas forcément identique.
Je pense que pour de très grosse installations, il y a quand même des problèmes qui peuvent se poser afin de bien dimensionner et de travailler de façon sécurisée mais si je me rapporte à mon expérience avec 6 panneaux, cela fonctionne parfaitement.
Vous veillerez bien sûr à respecter les section de câble 3G2.5 et utiliser des connecteurs capables de passer l’intensité total le tout dans une boite complètement hermétique à l’eau. Il est aussi une évidence qu’il ne faudra pas mélanger différents micro-onduleurs de différentes marques et que cela a été testé avec ce micro onduleur uniquement.
Toutefois certains documents présentés ici étaient destinés à la version précédente chez Enphase Energy avec des micro onduleur M230. Il est fort à parier que bien d’autres modèles, même chez d’autres marques, acceptent ce genre de montage.
Attention à ne pas mixer différents types de micro-onduleurs sur les branches.
Voici encore un autre document du constructeur pour enfoncer le clou. Il présente les avantage du cable IQ et montre les variations possibles de câblage de vos micro-onduleurs.
J’avoue que je suis extrêmement surpris par la faible quantité d’informations sur ce genre de topologie et n’hésitez pas à me contacter si vous avez des exemples ou conseils pour des installations de ce genre.
Cette topologie à distribution centrale va encore réduire le coût d’installation pour ceux qui ceux qui se lancent dans le photovoltaïque en autoconsommation.
J’ai pu vérifier à la pince ampèremétrique que les productions de chaque branches se cumulent au niveau de mon boitier de jonction.
Pour ne pas partir dans une usine à gaz, je conseille toutefois de n’avoir qu’un boîtier de jonction central et 3 branches maximum. Chaque branche va comporter plusieurs panneaux chainés comme cela est prévu.
La pince ampèremétrique est un objet bien utile pour vérifier la quantité énergie produite. Je suis parti vraiment sur un modèle bas de gamme avec ce modèle de chez PeakMeter qui fonctionne complètement de façon automatique.
Où brancher votre boitier de sécurité solaire?
Votre chaîne de panneaux solaires est désormais complète, il ne reste plus qu’à la connecter directement sur le relais En-phase.
La terre se relie avec la terre générale et les deux autres conducteurs vont sur les deux bornes du relais prévu à cet effet.
C’est aussi simple que cela.
Il vous faut maintenant relier votre boîtier de sécurité sur le reste de votre installation électrique.
Contrairement à l’ajout d’une ligne sur un disjoncteur pour ajouter des prises; il vous faut intercaler votre boîtier de sécurité solaire avant les premiers disjoncteur de votre tableau électrique.
Pour être plus clair si l’on part de l’arrivée général fournie par Enedis, vous devriez avoir dans l’ordre:
- Le câble qui vient du poteau depuis la rue.
- Il entre dans une boite contenant des fusibles (inaccessible à l’utilisateur).
- Le compteur Linky qui est la boîte verte avec un voyant qui clignote doucement en orange.
- Le disjoncteur / sectionneur fourni par Enedis qui permet d’isoler électriquement votre installation.
C’est sur la partie inférieure de ce disjoncteur que votre tableau électrique est branché. Il n’est de toute façon pas possible de dévisser quoi que ce soit d’autre en amont car il y a des plombs de protection.
Ces deux câbles bleu et brun vont normalement directement dans votre tableau électrique. Il faudra donc faire un Y sur cette ligne pour y ajouter votre bloc de sécurité photovoltaïque.
Si votre tableau électrique n’est pas trop ancien, c’est en fait très simple car il doit y avoir de l’espace disponible sur un des borniers qui va diriger cette arrivée électrique entre toutes vos lignes de disjoncteurs.
Je précise bien ici les branchements car c’est une étape importante qui n’est pas forcément très bien documentée.
Voici avec ses deux flèches où vous devez insérer votre boîtier de protection photovoltaïque.
Je l’ai câblé avec du 4 mm carré mais les recommandations demandent que du 16 mm2 car mon compteur fait 45A. J’avais juste un câble de la bonne section que je préférais réutiliser. Cela est à modifier afin de respecter les normes en vigueurs.
Voici d’ailleurs mon boîtier en cours de montage.
Le câble qui part vers les panneaux solaires est en 3G2.5 . C’est le câble rigide avec la bande jaune sur les côtés.
Et le câble avec la bande bleue sur les côtés et le 3G4, qui va à s’insérer sur les borniers de la photo précédente.
La terre sera commune est reliée grâce à la barre est verte qui se situe en bas de ce coffret modulaire que vous pouvez acheter directement ici.
J’en ai profité pour les maintenir en place sur mon mur en béton grâce à de simples tubes en PVC.
La touche finale sur votre installation solaire.
Voici donc l’intérieur du boitier de protection terminé. Votre tableau électrique se raccorde sur le 30mA, donc en haut à gauche sur cette photo.
Il y a suffisamment de place pour y ajouter d’autres lignes. N’ayant pas la passerelle En-Phase pour les raisons que j’explique ici, j’ai investi une somme ridicule dans ce module pour suivre ma production en Wi-Fi à la place.
N’oubliez pas de bien marquer chaque disjoncteur pour vous y retrouver et aider une équipe de secours a débrancher votre installation solaire en urgence.
Je suis un grand fan cette bande de papier spéciale pour ce genre de marquage. Ce papier dure des années sans se décoller ni laisser de trace. Il est repositionnable.
J’en profite aussi pour marquer les canalis et m’y retrouver. Les sections des câbles sont indiquées en plus de la fonction
Continuez votre découverte de l’énergie photovoltaïque
Vous pouvez avoir des éléments d’information en regardant cette autre page qui reprend les grandes lignes de l’autoconsommation solaire.
Et n’oubliez pas que le Consuel est presque obligatoire pour votre signature de convention avec Enedis. Vous retrouverez cette page qui vous explique le pourquoi du comment;