Pourquoi ajouter un accélérateur au pouce sur un vélo électrique ?
Les vélos électriques sont considérés comme étant à assistance électrique et non comme un véhicule à moteur à part entière.
Alors qu’une simple trottinette sans doute bien plus dangereuse qu’un vélo peut se commander avec simplement un pouce, la réglementation impose que vous pédalez dans le vide pour lancer le moteur.
Après 3 secondes de pédalage, le moteur se met en marche pendant 3 secondes à pleine puissance.
Si vous arrêtez de pédaler il arrête de pousser votre vélo, et si vous continuez le pétage le moteur continue d’accélérer jusqu’à sa vitesse maximale.
Grâce à cet accélérateur, vous pouvez lancer le moteur à n’importe quel moment à la puissance qui vous intéresse.
Voici une présentation d’un de mes vélos électriques
Est-il légal d’ajouter un accélérateur
Il n’est pas interdit d’avoir un vélo avec un accélérateur manuel. Seule son utilisation est réglementée. Il ne doit être utilisé qu’en dessous de 6 km par heure.
Donc, tout comme il est possible d’acheter des véhicules avec un moteur capable d’atteindre les 180 km heure alors que la vitesse maximale est de 130 km heure, il n’y a aucun problème pour poser cet accélérateur sans forcément être un hors-la-loi.
C’est à vous de le couper lorsque vous atteignez les 6 km par heure pour rester dans le cadre de la réglementation.
Quel type d’accélérateur choisir pour votre vélo électrique?
La réglementation européenne autorise un accélérateur uniquement pour une vitesse inférieure à 6 km par heure en tant que booster.
C’est-à-dire que vous donnez un petit coup lors du démarrage pour éviter d’avoir appuyer trop fort sur les pédales. Dans ce cas-là je trouve que la poignée rotative n’est pas adaptée à ce genre de commande et qu’un poussoir comme sur une trottinette et bien plus pratique.
En plus cela est plus facile à monter sans avoir besoin de changer les poignées.
Donc pour moi c’est l’accélérateur au pouce qui l’emporte porte sur l’accélérateur au poignet. J’ai choisi ce modèle.
Placer l’accélérateur à droite ou à gauche sur le guidon ?
Sur un vélo non motorisé, il est classique d’avoir le frein avant à gauche et le frein arrière à droite. Ceci afin de pouvoir indiquer un changement de file par exemple dans un rond-point avec son bras gauche tout en ayant la possibilité de freiner avec la main droite de façon douce et non avec un risque de blocage en utilisant la roue avant. C’est d’ailleurs l’inverse dans la plupart des pays comme l’Angleterre où l’on roule de l’autre côté de la route. Là-bas, on tourne dans l’autre sens dans les ronds-points. On imagine que le problème se pose moins pour mettre son bras à droite en France, car vous ne coupez pas forcément la file venant d’en face et prenez moins de risques de ne pas le signaler en cas de freinage brusque.
Attention, le freinage est inversé sur un vélo comparé aux mobylettes, scooters et motos.
Le freinage sur ces engins motorisé est cette fois-ci inversé avec le frein avant à droite l’accélérateur à droite et le frein arrière sur la pédale droite. Ceci afin de placer sur la même main l’accélérateur et le freinage pour éviter de les commander ensemble. Je pense que la main droite a aussi été choisie car la plupart des gens sont simplement droitiers.
Pour les utilisateurs qui passent couramment d’un mode de transport à l’autre, il est parfois compliqué de se rappeler comment doser correctement son freinage à cause de cette inversion.
Pour les trottinettes, l’accélération est au pouce à droite comme vous pouvez le voir dans ma vidéo de présentation.
Quel côté choisir pour placer son accélérateur sur un vélo électrique ?
Dans tous les cas, les différentes raisons qui poussent à choisir entre la droite et la gauche font appel à des arguments qui sont caduques avec un vélo électrique. Par exemple, il n’est pas possible d’accélérer et de freiner en même temps car le freinage coupe automatiquement le moteur électrique. Ce n’est pas le cas bien entendu sur une moto où vous pouvez accélérer et freiner ensemble. Le fait que le moteur soit beaucoup plus puissant sur un vélo électrique sous-entend aussi que le frein arrière seul n’est peut-être pas suffisant en cas d’urgence. Il existe aussi des vélos électriques qui possèdent directement des clignotants et donc le fait d’avoir à lâcher le guidon d’une main n’est plus aussi important.
La plupart des accélérateurs manuels sont en fait un guidon rotatif et il n’existe que des modèles pour la main droite ce qui clôt le débat si vous avez choisi ce genre d’accélérateur
Dans mon cas je suis parti sur un accélérateur au pouce que je peux placer à droite ou à gauche.
Seul l’encombrement peut éventuellement vous forcer à choisir un côté plus que l’autre.
Mode Cruise et panneau de commande.
Le fait d’avoir un accélérateur manuel permet d’accéder à une fonction d’accélération continue. C’est-à-dire que vous pouvez choisir une vitesse puis la bloquer et le moteur continue à cette allure sauf en cas de freinage ou si vous touchez à nouveau le bouton d’accélération en le poussant.
Si vous le relâchez simplement, le moteur continue à une vitesse constante. C’est ce qu’on appelle le mode Cruise.
Malheureusement ce mode ne s’enclenche que par l’appui de la touche “flèche bas” tout en maintenant le niveau d’accélérateur à la position désirée. Il faut donc forcément le faire avec la main droite et la main gauche pour obtenir une pression simultanée.
À ce moment-là cela signifie que le bouton de commande est le bouton d’accélérateur ne peuvent pas être du même côté du guidon.
Je ne sais pas bien à quel moment sur mon parcours je pourrais utiliser la fonction “Cruise” donc cela n’a pas d’intérêt pour moi, mais cela peut être un facteur déterminant pour vous.
Ma solution de placement de l’accélérateur
Une solution assez logique serait de mettre le frein avant du vélo à la droite ainsi que l’accélérateur afin de se rapprocher plus de ce qu’une moto peut offrir.
Bien sûr le seul danger c’est que votre freinage lorsque vous lâchez votre main gauche pour indiquer un changement de direction ne pourra être effectué que par la roue avant.
Je pense toutefois que c’est le meilleur choix.
Cela se rapproche plus de ce que l’on trouve sur une moto ce qui reste assez logique car un vélo électrique dans ce cas-là possède de plus en plus les caractéristiques d’une mobylette plus que d’un vélo.
J’aurais donc le panneau de commande à gauche avec le frein arrière sur la poignée gauche.
Et le débrayage, l’accélérateur et le frein seront sur le guidon disponible avec ma main droite.
Avantage caché de l’ajout d’un accélérateur.
J’ai découvert par hasard qu’il était possible de débrider assez simplement son vélo électrique grâce à une combinaison d’appui entre le frein et l’allumage du boîtier de télécommande.
Je n’avais malheureusement pas trouvé comment redonner, ensuite, au vélo son niveau d’origine même après une remise à zéro générale.
La solution secrète se cache en fait avec l’utilisation d’un accélérateur en plus du frein lors de la mise en marche. C’est de cette façon que vous pouvez remettre votre vélo à son état de limite de vitesse originelle.
Je ne suis pas exactement sûr de l’utilité mais il est possible que lors de la revente vous souhaitez donner au futur acheteur le vélo tel qu’il est vendu dans le commerce et éviter les problèmes avec l’assurance du nouvel acquéreur. Voici donc ma vidé pour brider à nouveau votre vélo et le remettre à sa limite légale.
N’oubliez pas les modifications logiciels pour débloquer la fonction d’accélérateur !
Il est possible que l’accélérateur ne fonctionne pas simplement car il n’a pas été ajouté comme unité de commande dans les paramètres de votre vélo.
Cela peut varier un petit peu d’un vélo à l’autre mais sur la plupart des systèmes de commande il s’agit de la fonction numéro 10.
Accélérateur en anglais se dit “throttle”. Il faut que la commande du moteur soit donc avec le mode 04 de la fonction 10 qui est une commande simultanée des pédales et de l’accélérateur.
Si vous trouvez que de toute façon, le pilotage par pédale et plus dangereuse qu’autre chose, il est aussi possible de choisir 01 sur 10 et cela signifie que seul l’accélérateur lancera le moteur et non plus les pédales.
Ceci n’est pas considéré comme légal car vous transformez votre vélo à assistance électrique en véhicule électrique et donc il va falloir porter les équipements de sécurité comme un casque et des gants par exemple.
Le mode “Cruise” est aussi quelque chose qu’il est possible d’autoriser ou non dans les menus. La fonction 17 qui doit être à la valeur 01 et non 00.
Quels sont les avantages de pouvoir doser son accélération ?
C’est bien dommage d’avoir besoin de faire un chapitre pour expliquer le plaisir de pouvoir conduire son vélo à la vitesse de l’on souhaite au moment où l’on veut.
Aide au démarrage
Faire un démarrage en côte impose forcément de repasser sur un petit plateau avant de s’arrêter au stop pour pouvoir pédaler trois tours avant que le moteur vous aide. Avec le démarreur électrique ce n’est pas nécessaire, il suffit de continuer à pousser et d’accélérer manuellement pour que le moteur vous aide immédiatement.
Rouler moins vite
Le deuxième cas de figure peut se comprendre lors d’une route plate avec des parties plus ou moins montantes ou descendantes, où l’on souhaite simplement se balader tranquille. Si vous poussez avec les pédales pour pousser le vélo en descente il va automatiquement ajouter la puissance de son moteur est accéléré alors que ce n’était pas forcément ce que vous recherchez. Avec un accélérateur manuel vous poussez simplement si vous le souhaitez pour passer une petite montée sans forcément avoir besoin du moteur lorsque la route continue à redescendre doucement et utiliser le frein moteur électrique comme sécurité.
La sécurité
Le troisième élément est bien entendu la sécurité qu’apporte le dosage progressif au moment souhaité de l’accélération. Il m’arrive par exemple de m’arrêter le long d’un trottoir tout en pédale entrer doucement car je souhaite faire un demi-tour ou un quart de tour en attendant le feu vert. Et la catastrophe le moteur se met en marche il faut immédiatement freiner pour ne pas être poussé sur la route parce qu’on a juste oublié de compter 3 secondes dans sa tête.
J’ai eu aussi le cas suite à un déraillement de ma chaîne, ou je n’ai pas forcément pris le temps d’éteindre le vélo car il était déjà à l’arrêt. Je replace la chaîne sur son pignon et donne un tour de pédale et la surprise le moteur se met en marche à pleine puissance même en ayant les doigts dans le changement de vitesse.
Ce décalage de 3 secondes sur le pédalage impose de penser à l’avance quand est-ce qu’il faudra le couper pour ne pas juste donner un coup de frein et couper le moteur car il vous pousse de trop dans le premier virage venu.
J’avoue que j’ai de gros doute sur les personnes qui ont pensé que ce système de commande par pédale pouvait être à un moment donné être quelque chose d’utile voire de sécuritaire.
Réduire la consommation électrique
Et pour finir, un accélérateur manuel permet des commandes du moteur progressif et non simplement en tout ou rien comme c’est le cas avec les pédales. Vous économisez de la batterie bien entendu mais aussi rouler de façon beaucoup plus sécuritaire car pas forcément à fond tout le temps.
On imagine mal une voiture qui n’aurait que la position allumée ou éteinte et le confort engendré pour les passagers. Même ma trottinette à une commande d’accélération au poignet qui est variable.
